Wednesday, May 20, 2009

Mercredi, c'est ciné! #5


"Dawn of the Dead" de Zack Snyder (300, Watchmen) remake du "Dawn of the Dead" de Romero (LE maître du film de zombies) commence avec un générique d'une beauté glaçante. Les images de violence et de panique provoquées par la menace zombie (pas si différentes de celles qu'on voit tous les jours au JT) défilent sous nos yeux accompagnées de la magnifique chanson de Johnny Cash "The Man comes around" dont les paroles collent parfaitement aux images.
Le film que j'ai vu très récemment sans avoir vu l'original m'a beaucoup plu à ma grande surprise. Le côté gore, horreur me laisse insensible cependant comme dans tous les films de ce genre il est intéressant de voir l'évolution psychologique des personnages. Les films de zombies se plaisent en effet à nous montrer que quelles que soient les circonstances, menace extra-terrestre ou non, épidémie mortelle ou non, le meilleur ennemi de l'Homme restera toujours l'Homme. Hobbes, n'avait pas tort "l'Homme est un loup pour l'Homme". La deuxième partie du "28 jours plus tard" de Danny Boyle en est une illustration parfaite, "This is what I've seen in the four weeks since infection. People killing people. Which is much what I saw in the four weeks before infection, and the four weeks before that, and before that, and as far back as I care to remember. People killing people. Which to my mind, puts us in a state of normality right now. ". Cà me rappelle un passage du "Fléau" de Stephen King que je lis en ce moment:


"Montrez-moi un homme seul, et je vous montrerai un saint. Donnez-moi un homme et une femme, et ils vont tomber amoureux. Donnez-moi trois êtres humains, et ils vont inventer cette chose charmante que nous appelons la "société". Donnez-m'en quatre, et ils vont construire une pyramide. Donnez-m'en cinq, et ils vont décider que l'un d'entre eux est un paria. Donnez-m'en six, et ils vont réinventer les préjugés. Donnez-m'en sept, et dans sept ans ils vont réinventer la guerre."


Sur ces mots inspirés je vous laisse regarder le générique en question:

Le choix de cette chanson de Johnny Cash n'est pas anodin, en effet selon le mythe du zombie
les morts revenus à la vie seraient là l'expression du châtiment ultime envoyé par Dieu. Les Hommes se seraient rendus coupables de tant de péchés qu'il n'y aurait plus de place en enfer et qu'ils seraient condamnés à rester sur terre une fois morts aux dépens des autres hommes, bien vivants ("When there's no more room in hell, the dead will walk the earth" comme le rappelle l'affiche). L'Apocalypse tel que prédit par la Bible serait donc inéluctable, la Mort emportera tout sur son passage semant le chaos et la terreur.

"And I heard a voice in the midst of the four beasts
And I looked and behold, a pale horse
And his name that sat on him was Death
And Hell followed with him."


"The Man comes around" (mp3).