Friday, March 5, 2010

Hidden.


"Hidden", second album, des These New Puritans est un de ceux que j'ai attendu pendant des années (2seulement en fait). "Beat Pyramid" avait été un telle claque pour moi que je ne pouvais qu'espérer que son successeur en serait au moins simplement digne.
Avec le premier single "We want war" et son clip épique d'une beauté à couper le souffle, j'ai su que These New Puritans ne s'était pas reposé sur ses lauriers et que Jack Barnett avait poussé ses explorations sonores encore plus loin; jusqu'où demeurait la question.
Je le sais maintenant car depuis hier je suis l'heureuse propriétaire d'un exemplaire de "Hidden". Je ne me lancerai pas dans une critique morceau par morceau, çà ne m'intéresse pas vraiment et d'autres le font déjà beaucoup mieux que moi.
Seule chose à dire, chaque chanson me transporte dans un univers différent. Le son de sabre qu'on aiguise ou qu'on enlève de son fourreau, au choix, semble être le leitmotiv de l'album. Comme le déclare le 1er single, ces New Puritans veulent la guerre et chacune de leurs chansons est un champs de bataille entre le rock, la pop, le hip hop, etc.
Des cadavres jonchant le sol après le combat naissent des chansons aux extrêmes l'une de l'autre, dignes descendantes de "Beat Pyramid" qui, pourtant pour exister, ont eu à assassiner les influences passées. Jack Barnett chante sur certaines chansons ("Hologram", etc) mais ne pourra jamais s'empêcher de scander des phrases à la signification énigmatique frôlant presque l'incantation ("Fire-power"), chassez le naturel il revient au galop.
De par son inventivité, cet album ne ressemble à aucun autre. Et je crois pouvoir affirmer sans mentir qu'aucun autre album ne lui ressemblera.
Cet atypisme (néologisme!), cette création incestueuse mais en même temps totalement extraterrestre en déroutera plus d'un. Certains le qualifient de prétentieux, je n'ai jamais compris qu'on puisse trouver un film ou un album prétentieux mais bon c'est un autre débat, ou de boursouflé. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il divise et attise les passions. Et rien que pour çà il mérite d'être écouté, c'est un album marquant dans le sens où qu'on en ait ou non aimé l'expérience, on ne l'oubliera jamais. Le propre de l'art est justement de dégager une réaction, une émotion forte qui nous marquera de manière indélébile. Jack Barnett l'a bien compris, sa musique est à mille lieux de la soupe formatée qu'on nous sert tous les jours qui nous indiffère au début mais qu'on finit par se surprendre à fredonner toute la journée sans arriver toujours à savoir si on aime ou pas le titre en question, là on aime avec ardeur ou on déteste avec frénésie mais quoi qu'il arrive on ne peut nier que c'est un album mémorable.

Three Thousand.


Hologram.