Friday, January 15, 2010

"I'm gonna die in a place that don't know my name"


Richard Ashcroft, c'est avant tout une gueule, qu'elle séduise ou qu'elle effraie, elle ne laisse certainement pas indifférent. Son esprit est aussi anguleux, tortueux et torturé que son visage.
J'aurai adoré avoir une gueule mémorable comme çà, avoir son visage à soi difficilement associable à tout autre être humain.
Il réussit à faire de sa musique le miroir quasi parfait de lui-même, ses mélodies et surtout ses écrits sont le reflet de ce-je-ne-sais-quoi dont je parle plus haut.
En quelques minutes tout est dit; la vie est décrite, disséquée, analysée, philosophée par une de ses victimes les plus acharnées (et les plus décharnées).
Dans ses chansons la place est laissée au "silence", il se tait et laisse les instruments nous parler d'eux même et nous expliquer à leur manière ce que lui même n'a pas su ou n'a pas pu nous dire. La répétition est aussi très importante dans la musique de Ashcroft, certaines phrases sont scandées tout au long des titres pour à la fin prendre toute leur dimension et rendre leur martèlement indispensable à leur issue.
Cette mise en écho donne évidemment plus de poids à ces phrases qui finissent par être gravées dans l'esprit de quiconque les aura écoutées car le chanteur est aussi poète et qui pourrait encore mettre en doute les talents d'écriture d'un homme qui assemble les mots d'une manière aussi juste et belle?




"This time"(mp3) avec The Verve.

"Lucky Man"(mp3) avec The Verve.


"Check the Meaning"
(mp3) en solo.

"Music is Power"(mp3) en solo.

"Lonely Soul"(mp3) pour une contribution épique avec UNKLE.